La géologie du massif



La mine de Cap Garonne, située entre Le Pradet et Carqueiranne, fait partie de la zone géologique de Sicié, qui englobe d'une part les phyllades antécarbonifères des Massifs de Sicié, Cap Brun, le Pradet et la presqu'île de Giens, d'autre part les terrains permotriasiques de Saint-Mandrier et de la Colle Noire, massif auquel est rattaché le gîte métallifère dit “du Cap Garonne”.

Le massif géologique du Pradet est constitué par des séricitoschistes d'un gris verdâtre parfois noir comme au quartier du Pin de Galle. À la hauteur de la plage de la Garonne, le permien est en contact direct avec les phyllades sur la route du Pradet.

Plus au sud, se dressent en bord de mer les massifs permotriasiques du Cap de Garde, Cap de Carqueiranne, du Bau Rouge et de la Gavaresse - Colle Noire. Ces massifs ferment par le sud la plaine de La Garde-Le Pradet, qui amorce la dépression permienne.

La majeure partie du permien qui forme ici le socle des massifs côtiers, très épais, est constituée par des schistes rouge-lie de vin à vert noirâtre, qui alternent avec des grès de teinte rougeâtre.

Le permien supérieur de Carqueiranne présente des coulées interstratifiées de basalte à labrador et olivine. Ces laves basiques se sont épanchées en plusieurs coulées successives recouvertes au fur et à mesure de la sédimentation.

Ainsi, sur les grès rouges permiens datés de 270 millions d'années, repose en parfaite concordance un trias inférieur constitué par des grès souvent micacés alternant avec des lits d'argiles de couleur rougeâtre.

Un gros banc de conglomérat, considéré comme d'âge werfénien inférieur, a été choisi comme limite inférieure du trias. Depuis 1990, il faudrait parler du Scytien et non du Werfénien, et de 245 millions au lieu de 270, pour le trias inférieur.

À cette formation bien individualisée dans les massifs permotriasiques du Bau Rouge et de la Gavaresse-Colle Noire, est liée la zone minéralisée reconnue en 1858 par MM. DOUBLIER et PANESCORDES.

Cette couche peut atteindre 8 m de puissance. Elle est caractérisée par la présence de galets de taille décroissante de bas en haut. La zone minéralisée prend même un aspect gréseux à la partie supérieure.

Ce conglomérat ou “poudingue” d'origine fluviale, mis en évidence par la forme arrondie des galets, est de couleur claire et sépare les zones rouges du permien des formations triasiques. Des lits d'argiles micacées sont interstratifiées dans le conglomérat.

La couche de grès et de conglomérat à dragées de quartz appartenant au trias basal est subhorizontale. Elle présente une puissance de 50 cm à 8 m et un faible pendage ou inclinaison de 3° sur l'horizontale.

La zone minéralisée est recoupée par plusieurs failles, dont la plus importante, découverte en 1877, est orientée Est-Ouest ; elle est presque verticale avec un rejet ou décalage des couches de 17 m. Cette grande faille est comblée, entre les lèvres, d'un écartement de 0,50 m, par des débris de roches non minéralisées. C'est le long de cette faille que les puits d'aérage de l'exploitation ont été creusés.

La zone minéralisée, située à la base ou dans la partie moyenne du conglomérat, présente une épaisseur, ou puissance de 50 cm à 1 m 20. Elle fut exploitée intensément de 1862 à 1867, puis dans une moindre importance, de 1867 à 1917, date à laquelle les travaux miniers sont définitivement arrêtés.

Rappelons que l'extraction a fourni, de 1862 à 1917, 40 000 tonnes de minerai d'une teneur de 3% de Cuivre en moyenne soit environ 1200 tonnes de Cuivre métal, et de 100 tonnes de Plomb métal dont le minerai présentait une teneur de 7 à 8 %, le Plomb n'était signalé qu'épisodiquement, ce qui explique le faible tonnage produit.

L'exploitation et l'intérêt de ce gisement métallifère seront évoqués ultérieurement à travers l'histoire du gîte de Cap Garonne.

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